Abstract
A sept mille kilomètres de sa métropole, la France, la Guadeloupe entretient davantage de relations avec elle qu’avec son environnement caraïbe, et ceci de sa colonisation au XVIIe siècle jusqu’aux débuts des années 1970. Pendant ce long temps, la dépendance économique et commerciale envers la France se renforce alors que le sentiment d’être français est de plus en plus partagé par la population. L’unique revenu repose sur la monoculture de la canne à sucre. Des Sociétés anonymes métropolitaines possèdent les usines qui produisent un sucre brut destiné aux raffineries de France. Leurs directeurs et cadres sont des métropolitains, et c’est par leur intermédiaire que les habitants perçoivent ce qu’est la France. Il faut attendre la diversification des activités économiques sur place qui suit la fermeture des usines sucrières, pour qu’une ouverture sur l’environnement caraïbe proche voie le jour. C’est l’objet de cette communication de montrer pourquoi celle-ci a été tant retardée.This work is licensed under a Creative Commons Attribution-NonCommercial 4.0 International License.
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